TIME FOR OCEANS

« Je reviens avec plein d’idées d’améliorations ! »

Ce vendredi 17 mai à 19h47 à Brest, Stéphane le Diraison a bouclé la Bermudes 1000 Race en 10e position après 8 jours, 02 heures et 47 minutes de course. Le skipper de Time For Oceans tire de précieux enseignements de ce parcours de 2 000 milles très varié qui a mené la flotte des 17 concurrents de Douarnenez à Brest, en passant par le phare du Fastnet (mer d’Irlande) et une marque virtuelle positionnée au large des Açores. La bagarre a été constante et Stéphane a trouvé ce qu’il était venu chercher : une confrontation de haut niveau avec ses camarades de la classe IMOCA. En terminant cette épreuve, il empoche au passage 2 000 milles bienvenus dans la perspective de la sélection au Vendée Globe 2020. Voici ses premières réactions à son arrivée au ponton.

© vincent olivaud

« Dans mes objectifs »

« La montée entre Douarnenez et le phare du Fastnet a été très intéressante, avec du près, du portant, un peu de tactique et beaucoup de contact. Ce début de course a été engagé et très exigeant, dans le petit temps. La descente vers le waypoint des Açores s’est jouée dans une ambiance radicalement différente. Pendant 24 heures, ça a bien secoué, c’est allé très, très vite. Ensuite, il y a eu une petite accalmie au niveau du waypoint puis la même ambiance ventée pour remonter vers Brest. C’était vraiment usant mais je suis content de ma navigation et je suis dans mes objectifs fixés avant le départ. »

« Un excellent entraînement en solitaire en vue du Vendée Globe » 

« Je termine cette course avec un certain nombre d’enseignements sur moi et sur le bateau. Il y avait notamment tout un tas de choses autour du sommeil que je devais tester. La Bermudes 1000 Race est une super course qui permet de se confronter, de se jauger, de donner le meilleur. Il y a toujours eu du monde autour de moi. Dans un tel contexte, quand on fait un mauvais bord, ça se voit tout de suite. L’épreuve a été éprouvante et a constitué un excellent entraînement en solitaire en vue du Vendée Globe. Mon IMOCA est sain, fiable. Maintenant, il va falloir travailler pour aller pus vite. Le parti pris a été de ne pas faire de modifications cette année pour mieux appréhender les points à améliorer. Maintenant je pense que les optimisations à prévoir sont assez claires. »

« Un travail autour des appendices et de l’ergonomie »

« A certaines allures, je ne peux pas rivaliser face aux IMOCA à foils. Je le vois bien en course. A moins de 15 nœuds de vitesse, je les tiens à peu près. Mais une fois franchi ce palier, l’écart se creuse. Il va donc falloir faire un travail sur les appendices. Il y a aussi des choses à voir au niveau de l’ergonomie car mon cockpit est beaucoup trop exposé. A la moindre manœuvre, je prends une tonne d’eau. J’en bave plus que la moyenne. Quand il faut enfiler une combinaison sèche pour choquer 2 centimètres d’écoute, c’est complexe à la fois pour la sécurité et pour la performance. Le bateau a déjà été allégé de 700 kg l’an dernier et nous allons poursuivre dans cette voie car c’est le nerf de la guerre. Je reviens avec plein d’idées d’améliorations, nous allons désormais travailler en équipe pour les mettre en œuvre ! »

© vincent olivaud

Le programme 2019 de Stéphane Le Diraison :

  • Bermudes 1000 Race (départ jeudi 9 mai / En solitaire / Globe Series) : 10ème
  • Rolex Fastnet Race (départ samedi 3 août / En double / Globe Series)
  • Défi Azimut (18-22 septembre / En double / Course d’exhibition)
  • Transat Jacques Vabre (départ le dimanche 27 octobre / En double / Globe Series)