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30
Oct
Stéphane Le Diraison : homme d’engagement et de convictions, il veut faire bouger les lignes…

Avec le projet Time For Oceans, le navigateur Stéphane Le Diraison braque les projecteurs sur une thématique qui lui tient à cœur, la préservation des océans. Observateur privilégié des mers du globe, impliqué de longue date dans le développement durable, il entreprend des actions concrètes, aussi bien à terre qu’en mer, pour réduire son empreinte écologique. Soutenu par ses partenaires SUEZ, BOUYGUES Construction et la Ville de BOULOGNE-BILLANCOURT, Stéphane a le désir de sensibiliser un large public à sa cause. Diverses démarches sont ainsi entreprises sur le Village de la Route du Rhum-Destination Guadeloupe, à Saint-Malo, jusqu’au départ de la course le dimanche 4 novembre prochain. Ce mardi, Stéphane est intervenu lors de la conférence « Océan bien commun de l’Humanité » au Palais du Grand Large de Saint-Malo.

Un fort engagement environnemental

Le développement durable est depuis longtemps au cœur des préoccupations de Stéphane Le Diraison.

« J’ai eu la chance de grandir au bord de la mer, au contact des éléments. J’ai toujours eu une sensibilité naturelle pour l’environnement dans lequel nous vivons », raconte-t-il.

Précurseur sur le recyclage des déchets ou encore la consommation raisonnée en eau, Stéphane a rapidement ressenti le besoin d’agir.

C’est pourquoi il a orienté sa vie professionnelle autour du développement durable, occupant de nombreuses années un poste de responsable de l’activité énergies marines renouvelables chez Bureau Veritas. Cet engagement lui a permis d’accroître ses connaissances des problématiques liées à la préservation de notre environnement.

Témoin de la dégradation des océans

En parallèle, Stéphane Le Diraison a énormément navigué et sillonné les mers du globe.

« En tant que navigateur, je suis directement témoin d’un certain nombre d’évolutions sensibles liées à la dégradation des océans. Sur l’eau, on mesure directement l’impact des activités humaines et on se sent d’autant plus concerné », explique le skipper de Time For Oceans. « Les pollutions diverses et variées deviennent effrayantes, à commencer par le plastique qui est omniprésent en mer. Sur les transatlantiques, et particulièrement dans la Route du Rhum, la problématique des sargasses est également très préoccupante. Ces algues toxiques prolifèrent. Il y a quatre ans, lors de la Route du Rhum, à environ 300 milles de l’arrivée en Guadeloupe, des monceaux de sargasses empêchaient l’évolution de mon bateau. »

Stéphane a aussi pu observer des effets très concrets du réchauffement climatique. « En préparant le dernier Vendée Globe, je surveillais avec attention la carte des glaces et j’ai vu sur les images satellites un bloc de glace grand comme la France se décrocher de la banquise. La fonte des glaces est un phénomène extrêmement rapide. Les trajectoires suivies par les concurrents des premières éditions du Vendée Globe seraient totalement impossibles à reproduire aujourd’hui. »

Message d’espoir : Il est (encore) temps d’agir !

« Il y a aujourd’hui une quasi unanimité pour reconnaître que les dérèglements de notre environnement sont la conséquence de l’activité humaine sur terre », constate Stéphane Le Diraison. « La prise de conscience est très forte mais il faut désormais qu’elle soit suivie d’effets. Nous devons agir vite et collectivement. Tout notre système doitintégrer la contrainte environnementale. Je suis optimiste car je ne peux pas imaginer que l’espèce humaine laisse son environnement se dégrader sans rien faire. »

Avec le projet Time For Oceans, Stéphane Le Diraison et ses partenaires (BOUYGUES Construction, SUEZ et la Ville de BOULOGNE-BILLANCOURT) souhaitent profiter du contexte des grandes courses océaniques pour porter ce message d’espoir auprès du plus grand nombre.

Des actions concrètes pour préserver les océans

Présent à Saint-Malo dans le cadre des festivités précédant le départ de la Route du Rhum, Stéphane Le Diraison entreprend un grand travail de sensibilisation. Il rencontrera notamment des groupes de scolaires pour faire la promotion du projet auprès des jeunes générations. « Les enfants sont les héritiers du monde que nous allons leur laisser, nous avons une vraie responsabilité à leur égard. Leur avenir est en jeu. Nous devons les rendre acteurs, pour qu’ils s’emparent de ce message. »

Stéphane expliquera que chacun peut agir à son niveau pour contribuer à la protection de l’environnement. Des petits gestes du quotidien, mis bout à bout, peuvent avoir un effet significatif : privilégier les déplacements à pied ou à vélo, bien isoler son logement pour limiter les déperditions énergétiques, acheter la nourriture en vrac, éviter les emballages plastique à usage unique, réduire le temps passé sous la douche, etc. Dans toutes ses interventions médiatiques, Stéphane Le Diraison rappellera l’importance de protéger les océans, et les manières d’agir en ce sens.

Ce mardi 30 octobre, Stéphane est intervenu lors de la conférence pour un « Océan bien commun de l’Humanité » à Saint-Malo. Il a ainsi pu présenter son projet et réaffirmer son soutien à l’Appel porté par la navigatrice Catherine Chabaud, lancé alors que débutent aux Nations Unies d’importantes négociations sur la protection et l’exploitation de la Haute mer.

Un bateau zéro gaspillage

Une fois en mer à bord du bateau Time For Oceans, Stéphane se concentrera sur l’utilisation des énergies renouvelables (notamment grâce à un hydrogénérateur, un système de production énergétique très efficace) et une gestion rigoureuse des déchets et de l’eau, afin de rendre moins impactante sa consommation. Pour éviter d’embarquer des packs d’eau, il utilisera un dessalinisateur qui lui permettra de boire l’eau de mer, et ne prendra que la nourriture dont il aura vraiment besoin. Tout au long de la course, Stéphane Le Diraison proposera également des défis aux personnes qui le suivent.

Stephane Le Diraison a bord de l Imoca Time For Oceans en entrainement pour la Route du Rhum-Destination Guadeloupe 2018 – Belle Ile le 20/09/2018

Publié par La rédaction - TFO dans Au large le 30 octobre 2018