TIME FOR OCEANS

En ce septième jour de course Stéphane pointe toujours en 8ème position et l’arrivée se rapproche. Il nous fait part des nouvelles du bord dans une ambiance shaker avec un système de précaution qui s’impose :

« Hello,

Dès qu’on est au reaching (vent à environ 90° de la route) dans la brise c’est la guerre sur mon bateau : ça avance très très vite et le pont est sous l’eau. Je suis obligé de sortir avec une combinaison sèche et un casque de kite. Pratique 🙂 Du coup forcément je règle moins souvent les voiles car je ne pourrais pas tenir sur la durée.

Je fais des sessions sur le pont, la préparation me prend 10 minutes, j’ai l’impression de partir en mission ! Il faut débrancher le cerveau au moment d’enfiler la combinaison trempée…

Comme c’est une course qualificative pour le Vendée Globe je tiens à la finir, du coup je viens de calmer le jeu. Autour de moi Cali qui a des foils, tout comme Fabrice qui est en train de me dépasser allègrement. Il y a aussi Clément avec un bateau sans foil de la même génération que le mien  (mais la coque a été refaite sur 1/3 pour augmenter la puissance.

J’ai jugé que je n’avais rien à gagner et beaucoup à perdre car ils sont tous les 3 à l’attaque et le risque de casse est important.Cette course est très intéressante pour préparer le Vendée Globe car le parcours est difficile avec un petit gout de la Transat Anglaise (traversée de l’atlantique contre les vents dominants). Les conditions sont exigeantes, je vais revenir avec une longue liste de choses à améliorer sur le bateau.

Même en limitant l’offensive les milles s’enchaînent rapidement, la remontée vers Brest se fait à toute vitesse ! Au moins on sait pourquoi on se fait secouer comme dans un shaker. A l’arrivée le vent mollira et il y aura peut-être des opportunités à saisir…

A suivre !

Stéphane