TIME FOR OCEANS

Stéphane Le Diraison et François Guiffant ont bien rebondi après avoir percuté un OFNI (objet flottant non identifié) il y a quelques jours. Le duo de Time For Oceans a réparé les dégâts repérés sur une dérive et un hydrogénérateur. Leur IMOCA est à nouveau à 100 % de son potentiel. Ce lundi soir, ils naviguent entre les Canaries et le Cap-Vert à la 22e place (IMOCA) … avec 5 concurrents en ligne de mire !

Dans un message du bord, Stéphane Le Diraison raconte son plaisir retrouvé et le bonheur d’être en mer à bord de l’IMOCA Time For Oceans.

« Depuis 24h nous sommes littéralement à l’assaut de l’Atlantique. Le bateau surfe de vagues en vagues, ça me donne l’impression que la mer est en pente et que nous dévalons une colline sans fin. Nous allons mettre 3 jours entre Madère et les îles du Cap Vert, c’est très grisant. »

© Alexis COURCOUX

La collision avec un OFNI ? Un « lointain souvenir » !

Dans la nuit du 31 octobre au 1er novembre, le bateau est entré en collision avec OFNI, endommageant une dérive et un hydrogénérateur. 

« Au niveau technique, la réparation de la dérive a vite été réglée. Elle méritera malgré tous des soins attentifs et beaucoup de précautions lors de son utilisation. Mais nous pourrons normalement compter sur elle lors de la sortie du pot au noir », explique Stéphane. « Du côté de l’hydrogénérateur tribord nous avons un problème de régulation mais on gère la situation en fonctionnement manuel. »

« Un équilibre subtil … »

« L’ambiance et le moral sont comme la vitesse de Time For Oceans : à 100%.Hier nous avons passé notre journée à essayer de comprendre notre déficit de vitesse par rapport à nos concurrents directs … Et nous avons trouvé ! », poursuit le skipper de Time For Oceans. « Désormais nous rivalisons et à chaque pointage nous suivons attentivement notre progression à 18 nœuds de moyenne, ce qui est énorme sans foils. Le tout sans forcer sur la machine, un équilibre subtil permet au bateau d’accélérer à chaque vague. Sincèrement ces réglages sont contre-intuitifs et nous ne revenons toujours pas de cette trouvaille. Mais c’est de très bon augure avant les modifications qui seront apportées cet hiver. »

Cinq places à gagner !

Ce soir, Stéphane Le Diraison et François Guiffant pointent en 22e position.

« Les classements de course au large sont basés sur une distance au but alors qu’il faudrait intégrer le positionnement par rapport au système météo. A ce petit jeu nous sommes quasiment à égalité avec La Fabrique, La Mie Câline-Artipôle, V&B-Mayenne, Groupe Setin et Water Family », précise Stéphane. « Notre positionnement Ouest nous a coûté cher en début de course mais aujourd’hui il est intéressant, notamment en approche du redoutable pot au noir. Après les îles du Cap Vert, le vent va mollir et nous aurons un angle plus favorable à la vitesse. Nous n’aurons pas de décalage à effectuer dans l’Ouest et tant mieux car les décalages sont souvent très coûteux une fois passé l’archipel africain. Nous passerons loin des îles et ne devrions subir aucun dévent ce qui est très intéressant. En résumé : il y a cinq places jouables devant nous et on ne va rien lâcher ! »

© Alexis COURCOUX